Le taillage des vignes, c’est quelque chose ! Au début, c’est très aléatoire. On nous a dit de couper, alors on a coupé, et je peux vous dire qu’il y a quelque grappes de raisins qui sont tombées ! Puis avec l’expérience s’accumulant, passant de tige en tige, et sous l’œil (des)approbateur d’Antoine, nous avons compris les bases et la philosophie de la taille ! Alors pour vous faire comprendre exactement ce que nous étions sensé faire de nos journées, voilà un petit tutoriel pour apprendre la taille des vignes !
Tout d’abord, il faut repérer une vilaine tige qui ressort de la vigne (1). On la saisit d’une main ferme mais douce, et on remonte jusqu’à sa source. Si c’est un gourmand (2), c’est à dire une ramification émanant d’une tige primaire, alors on coupe pour aérer le raisin et ainsi éviter la propagation de maladies par assèchement des grappes. Cela permet également au raisin d’avoir davantage de soleil dessus. Par contre, si la tige provient du bois de la vigne (3), alors on ne coupe pas, c’est une tige primaire. On va juste la remettre vers le haut, entre deux fils de fer tendus pour garder les tiges verticales et droites.
Et voilà, vous êtes prêts à nous rejoindre, que ce soit sous le soleil aride ou sous la pluie refraichissante ! Et si jamais la pluie est trop intense, vous nous rejoindrez à l’atelier pour étiquetter les vins, ou ranger les bouteilles vides (sans les casser, HEIN Galidie !)
Après ça, vous aurez bien mérité de nous rejoindre pour un bon apéro, un bon souper (une lasagne gourmande à souhait, dont les œufs dures ajoutés et les petits pois intégrés ont rendu perplexe bien des pionniers, mais apparemment c’est une recette sicilienne donc on mange et on se tait) et un délicieux tiramisu maison. Tout ça cuisiné par nos petites mimines ! Tout ceci englouti, une petite sieste avant l’arrivée de Sébastian, car ce soir il nous fait une visite de la cave !
Sébastian arrive, et on nous montre son immense cave. On a compris qu’on n’avait pas à faire au petit producteur qui écrase le raisin avec ses pieds. On est sur du gros poisson ! L’idée est simple : on fait fermenter le raisin, tout en contrôlant sont taux d’acidité. Un vin acide correspond à un vin sec et peu sucré, alors qu’un vin peu acide correspond plutôt à un vin sucré. Il y a l’étape du broyage, de la fermentation où l’acide manique devient de l’acide lactique grâce à la levure naturellement présente sur la peau du raisin, puis l’étape de la mise en fût de chêne, avant l’étape de la mise en bouteille, que l’on laissera vieillir un peu. Mais ça c’est la version simple. Mais on n’a pas tout retenu sur la version compliquée !
Suite à la découverte de la cave, nous nous lançons dans une petite dégustation de vins avec Sébastian, qui nous apprend énormément de choses. L’air de rien, l’Allemagne est un immense producteur de vin surtout blanc, mais il semblerait que le circuit soit plus fermé et orienté, de manière générale, bio et local. Seulement 20% du vin en circulation est d’origine extérieur à l’Allemagne. Au fait, on a goûté une bouteille de vin blanc de 2007. Désolé les rageux. Bon allez, il est temps d’aller dormir, demain 27 juillet on quite Sébastian pour une nouvelle aventure : COLOGNE !