L’aube se déchire à la mélodie d’un réveil aussi fort qu’une fanfare de métal jouant à l’intérieur d’une cloche géante. Nous sommes le 29 juillet, une journée estivale déjà brûlante, et le moment tant attendu d’envahir Rome est enfin là ! Nulle entrave, nulle annulation, aucun désistement, tout est réglé pour une séquence adroite de bus et de trains qui nous emmèneront à Rome vers 15 heures. Et l’exclamation joyeuse qui déforme le visage de certains lorsqu’ils découvrent que l’hôtel est à un jet de pierre de la gare ! Tout est parfait …Ou pas !
Notre arrivée à l’hôtel est assez étrange. L’adresse de l’hôtel n’est en fait pas la bonne, quelqu’un du personnel vient nous chercher pour nous amener quelques rues plus loin. C’est avec une vigilance extrême que nous entrons et que nous posons nos affaires. Mais quelques secondes auront suffit pour en dégoûter certains, à juste titre. Tâches de sang dans les lits, hôtel miteux, traces d’acariens… Ce soir, tout le monde dormira dans son sac de couchage, et on changera d’hôtel dès demain matin ! Nous préférons engendrer quelques frais supplémentaires pour un hôtel de meilleur qualité, afin de garantir la sécurité et le bien être de nos pionniers. Mais rassurez-vous chers parents, je vous annonce déjà la vin de l’histoire : tout s’est très bien passé, et à l’heure où je vous écris nous sommes le 30 au sein Roma Scout Center, un lieu sécurisé et propre où nous logerons cette nuit.
Ce malencontreux incident étant mis de côté, notre première soirée à Rome a été un véritable feu d’artifice d’émerveillement. Nous avons dîné dans un restaurant succulent, servi par une serveuse au caractère de dragon, où Malamute a partagé son rêve le plus fou : « Je rêve d’avoir un mini bus rempli de nains déguisés qui en sortent les uns après les autres ». Nous quittons ensuite ce repaire culinaire pour une promenade nocturne improvisée au cœur de Rome, zigzaguant entre les majestueux monuments, flânant le long des avenues scintillantes, savourant les performances des artistes de rue et parcourant avec émerveillement les incroyables musées nocturnes. Notre odyssée nocturne s’achève près du Colisée, dont la beauté nocturne éclipse largement sa splendeur diurne.
Nous rentrons à notre étrange gîte pour une nuit de repos. Heureusement, les douches sont propres et offrent un havre de propreté bienvenu. Après une heure de détente (et une tentative ratée de Douc de diffuser Shrek à la télé), le groupe s’immerge dans le monde des rêves jusqu’à l’aube. À 9 heures, le réveil sonne et nous prenons la route de notre nouvel hôtel, l’excitation monte déjà à l’idée des merveilles que la journée nous réserve !