Les dernières éclosions se produisent enfin, 2h30 plus tard que le reste du groupe, et annoncent avec elles l’heure du déjeuner. La journée n’est pas des plus fournies, ayant l’avantage d’être reposante après cette veille motorisée. Patrick nous a proposé aujourd’hui de simplement se balader un peu, de prendre nos repères (et vous allez bien vite comprendre ce que « prendre nos repères » signifie pour nous), de faire connaissance avec l’autre unité scoute qui est sur place, … enfin bref, de chiller un max. La directive de Patrick a eu un écho sérieux et nous avons décidé de suivre au pied de la lettre sa volonté. Après tout, nous n’allons tout de même pas aller à l’encontre des ordres du maître de ces lieux ! Rien faire on, nous a dit de faire, rien faire nous ferons.

Ni une, ni deux, le déjeuner est englouti et le battage de carte commence, après que Tamatia ait aidé Ocicat à s’habiller. Entre temps, Patrick nous a quand même demandé de nettoyer un peu une zone de ronces dans la journée. Mais comme le dit si bien l’adage, pourquoi ne pas reporter à plus tard ce que l’on peut faire maintenant ? De toute façon, le déjeuner à peine englouti, il est déjà l’heure du midi !

Pris par l’envie irrépressible de se dégourdir les jambes avant le diner, le groupe a entamé une petite balade pour réfléchir à un nouvel emplacement pour nos tentes et au lieu auquel nous réaliserons nos constructions. A ce sujet, c’est demain matin qu’aura lieu notre briefing avec Patrick pour décider concrètement de ce qu’on va faire. On se réjouit un peu, parce que une journée glandouille c’est bien, mais on n’a pas fait tout ce trajet pour ça !

Une fois le diner accompli, une très longue digestion est entamée et la paralysie due à la chaleur commence. La vague de chaleur passe lentement, et les mouches tombent tout aussi rapidement que certains pios s’endorment (hein Aïdi). Mais 17h sonne le temps de se mettre au travail. Nous allons aller ramasser ces ronces et en faire un joli feu pour se réchauffer, il ne fait que 35°C ici !

Il n’aura fallu qu’une heure de travail pour quasiment terminer notre tâche, mais les orages noirs qui viennent du nord traversent la terre, les cours et rivières, c’est le décor de notre soirée. C’est sous un nouveau déluge que le ciel se couche et que le feu que nous avions alors allumé se consume jusqu’à son extinction forcée. Nous avons cependant eu la joie et le plaisir de voir l’autre unité avec laquelle nous partageons le terrain revenir en courant sous la pluie battante de leur expédition en journée. En Italie, nous apprenons à nous satisfaire des petits plaisirs de la vie !